caillou non identifié
diablo particularité : un épouvantail comme copilote avec qui elle raconte des histoires bricolages : chauffeuse de taxi noctambule, elle conduit dans la nuit, mais tout le monde est endormi chaumière : un vieux tacot de la casse aménagé comme une cabane, l'intérieur tout recouvert d'un papier peint bariolé je me sens : insecte chez les géants appels à l'aide : 21 diapositive : la tronche : bridger, poésies cendrées débarquement : 03/03/2020 | Ven 13 Mar - 2:34 |
| cette nuit, nous n'avons croisé personne dans les rues de sainte-pé j'imagine que ç'aurait été une nuit propice au sommeil si je n'étais pas passée en trombe sous les fenêtres des maisons ou si j'étais partie à la pêche ailleurs, loin des routes de terre et de sable qui mènent jusqu'aux maisons on m'a lancé un œuf alors que je traversais la ville et j'ai continué jusqu'à la plage en regardant l’œuf cassé faire des spirales sur ma vitre et jusque dans le vent je n'ai pas eu envie de laver mon taxi j'en suis simplement sortie, comme j'en sors toujours à la fin de la nuit pour que mes pieds sur les pédales aillent rejoindre le sable froid je suis une insomnie |
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prince de la poisse(caille)
barbie particularité : pêcheur maudit n'attrape jamais rien dans ses filets. y'a des trous dans la barque, dans les filets mais tout les matins le gamin se jette à l'eau. bricolages : marin maudit, piètre pêcheur. par pitié ses pairs lui donne quelques pièces pour porter les caisses pleines qu'eux pêchent. chaumière : chambre ridiculement petite et odorante au dessus d'un poissonier dans le port. appels à l'aide : 23 diapositive : la tronche : archy marshall (hedgekey) débarquement : 04/03/2020 | Mer 18 Mar - 9:40 |
| bientôt le soleil se lèvera, là-bas, à l’horizon ; il se lèvera et les gens aussi. dans les rues de saint-pé ils se presseront tous, comme si la vie avait un sens et eux avaient un but. mais pour l’instant il n’y a que barbie. barbie et la nuit. ils se rencontrent souvent et il fait toujours attention de ne pas la troubler.
à l’heure où elle est la plus noire et sur le pointe des pieds, il quitte sa chambre au dessus de la poissonnerie (toujours à contre cœur) il faut y aller. Il doit y aller. partir avant que l’île ne prenne vie, avant les couleurs et avant la musique. partir avant tout cela où il ne partira pas. chaussures à la main, imper miteux sur le dos, barbie fuit le beau à l’heure où d’autres s’extirpent des lits inconnus que la liqueur leur a offert.
sous ses pieds nus le sable froid, et sur ses joues l’air marin qui lui n’a jamais sommeil. dans son ventre la même douleur, la même peur : il faut encore la prendre, la terrible mer. la gagner et la laisse nous gagner.
barbie rejoint sa barque trouée et jette un dernier regard à saint-pé au port et aux plages.
c’est alors qu’il la voit, elle et son épave plus loin. alors il s’approche, se dit que : la mort peut attendre (comme lui attend le retour de maman, encore). tu sais normalement il faut avoir pris la mer, pour s’échouer sur la plage. il lui sourit, appuie son dos contre l’engin la pêche n’a pas été bonne hein ? l’a elle déjà été ? pour l’un comme pour l’autre la question peut se poser. |
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