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 des coquelicots sous mon manteau (merci)

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le saint pélagienson appel à l'aide
caillou non identifié
baby
baby
particularité : des dons de voyance, des cartes partout dans ses mains et dans ses poches, des cartes d'un ailleurs lointain. et le parfum des bonbons et du plastique fondu.
bricolages : diseuse de bonne aventure.
appels à l'aide : 32

diapositive : rouge pardon

la tronche : bador // tea&honey
débarquement : 27/03/2020
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Ven 27 Mar - 22:53

il fait toujours beau à sainte-pélagie. un soleil doux, couleur pêche, aux reflets dorés, pas un soleil qui brûle et qui pique. il l’englobe, il la couvre d’un châle doré, baby. et ses yeux, ils brillent d’un millier d’étoiles, tandis que se tracent sur ses joues des constellations qu’elle avait oubliées. elle entend les rires des enfants, et les vagues sur la plage, et la brise dans les arbres, et le parfum des groseilles. elle en achète une poignée, et les billes acides éclatent sous ses dents comme des pétards.

elle sourit, elle sourit pour de vrai, un vrai beau sourire, un sourire amoureux. elle aime cette île, elle aime ce village, elle aime le port, et les fruits, et l’or qui pleut du ciel, et les groseilles, et les étoiles. il y a encore des marques sur sa peau, des tâches brunes, des marques de léopard. mais elle s’en fout baby.

enfin.

elle s’en fout. elle chute, encore et encore, mais elle espère ne jamais atterrir. elle pourrait presque oublier le rouge colère, et les maux bleus, et les ombres, et les arbres, et les coquelicots, et le pensées. elle ne peut pas se souvenir, elle ne se laisse pas le droit, tout est parti en fumée, tout a fondu avec le plastique, comme des poupées de cire au soleil.

elle ne peut pas y repenser, parce que maintenant, plus rien d’autre n’existe que les pâquerettes, qui poussent la terre pour passer leur tête. des peits miracles du printemps, qui se sèment où bon leur semble. alors la voilà, la diseuse de bonne aventure, avec ses bracelets clinquants, et ses longs cheveux, et son châle qui s’envole précieusement derrière elle, et les lèvres pleines de groseilles. elle est là, juste à côté du marchand de glace, tandis que ses pieds nus effleurent l’eau du port, et que le marchand fait attention à elle.

elle est son petit miracle à lui aussi, il la couvre de conseils, précieux, gentils, sans attendre rien en retour, sauf quelques pièces et une glace au coquelicot.

et puis, soudainement, tout s’arrête. les vagues ne remuent plus. les poissons ne frétillent plus. les enfants se sont tus. elle entend seulement cette voix-là, une voix bleue ciel, une voix-bobo. alors elle se tourne, essaie de se lever rapidement, comme elle peut, avec son gros bidon tout rond. ”merci?”
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mes bobos terribles
merci
merci
particularité : tombe à l'infini, d'une branche, d'un arbre, d'une falaise ou d'un toit, mais jamais ne meurt, se relève à l'infini, une fois l'orage passé.
bricolages : les pierres sont taillées sur des promesses et les visages sont embellis à travers ses yeux, leurs yeux. sculpteurs de visages sur les rives de l'océan, sur les rochers.
chaumière : un troglodyte dans la falaise, à l'abris des regards, tourné vers omelas, la ville artificielle.
je me sens : de la couleur mélancolie, ce bleu d'abysse qui s'absente des ciels d'été.
appels à l'aide : 276

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la tronche : lewis / self
débarquement : 10/12/2017
poèmes :
le monde en rit de ces trois gamins perdus pour toujours
je ne voulais pas rendre oeil pour oeil dent pour dent
je ne voulais pas perdre les deux étoiles qu'il me restait
je cherchais la vérité et la vérité nous a tué
je suis seul dans mon troglodyte les lumières sont éteintes
tu as laissé le drap froid et moi couché dedans j'imagine les baisers que nous avons oublié sur nos lèvres
je vois les rideaux blancs se soulever doucement et avec eux les derniers instants de l'été et nos paroles maintes fois répétées
ces je t'aime qui n'ont plus le goût d'avant que s'est-il passé

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Sam 28 Mar - 20:01

il a vu le châle s'envoler et il a pensé à elle. pourtant ça fait longtemps et elle est loin maintenant, trop loin même. il a vu le châle et les pâquerettes et il a pensé, et si elle était là ? au port il y a toujours du monde et, bêtement, il cherche son visage parmi ceux qui s'évadent par ici, près du stand du marchand de glace, derrière les caisses de fruits. il la cherche sans la voir, sourit en rencontrant un caillou posé sur le sol, plein de jolis motifs. il se relève et cogne dans une dame, dit oh pardon, excusez moi, je regardais ce galet, vous voyez comme il est beau ?

puis il n'entend plus rien à part sa petite voix timide, ce merci lancé au milieu de la foule. il se retourne et il voit que c'est elle. elle parmi les autres. une parmi mille. mais elle et ça suffit pour qu'il vienne jusqu'à elle, la prenne dans ses bras. elle sent les fleurs et le printemps, elle a du rose et du rouge sur elle, quelques vilains bleus mais c'est elle, elle, oui. e l l e. baby. enfin. retrouvée.

et c'est là qu'il remarque qu'elle est enceinte, et qu'elle rayonne quand même. c'est là qu'il remarque qu'elle est encore un peu cassée mais sous l'émotion il n'arrive pas à parler, alors il la reprend dans ses bras et tout va bien.

à un moment qu'il ne décide pas trop, il touche son ventre et dans ses cheveux murmure que t'est-il arrivé ?
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Dim 29 Mar - 0:02

il sent bon la glace au caramel, il sent la douceur, le sable, et la douceur. il est là. il es contre elle, et elle pensait qu’elle le reverrait plus jamais. elle trouve quelque chose d’ancien, quelque chose de nouveau, quelque chose qui n’existe pas encore. elle se laisse aller, entièrement, elle s’abandonne, et elle oublie tout le reste.

elle le regarde, un instant, elle observe son visage, qui n’a jamais vraiment changé. toujours là, toujours dans sa tête, toujours dans son coeur. pourtant, ils n’ont jamais été amis, jamais dans la vraie vie. ils ne se sont pas beaucoup parlés, ils n’ont pas partagé beaucoup de moments ensemble. mais le lien existe, depuis toujours. c’est comme si leur simple existence les avait liés.

quelque chose de surnaturel, quelque chose de magique, quelque chose qui agite les breloques à ses poignets, et les sanglots dans sa gorge.

et puis soudainement la voix de merci, enfin, et elle est sûre que c’est lui. cette voix-là qui l’a appelée, qui l’a poussée à prendre ses affaires un matin est disparaitre pour sainte-pélagie. c’est cette voix qui l’a ramenée ici. c’est merci qui l’a appelée, dans ses rêves, au travers de ce lien surnaturel qui les unit. il lui demande ce qu’il s’est passé, et elle laisse échapper un rire mouillé, un rire un peu triste, un peu cassé.

elle resserre ses bras autour d’elle-même comme pour empêcher les blessures, les plaies, de se rouvrir, et de saigner partout par terre. elle ne veut pas éveiller les poissons et les douleurs multiples. un imprévu. u-un, un amant, peu précautionneux. c’est pas dieu, qui m’a poussée à le garder, c’est moi, je t’assure. dieu, dieu il existe pas. c’est juste un croque-mitaines.

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je cherchais la vérité et la vérité nous a tué
je suis seul dans mon troglodyte les lumières sont éteintes
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Dim 29 Mar - 22:14

et le rire se fracasse dans la gorge de baby. merci connaît bien cette chanson là mais il sait pas encore comment on répare les choses qui cassent, ce serait si simple si tout était fait en claquement de doigts. si on pouvait faire des miracles (mais regarde argos les miracles existent puisque baby est là). il regarde ses bras frêles serrer son petit corps qui porte à bout de bras un bidon tout rond, renfermant un trésor.

puis elle dit un amant et l'coeur de merci rate un battement, parce que merci savait pas, que baby elle avait un amant. puis il a l'impression qu'à l'intérieur tout éclate, c'est p't'être dieu, le fait qu'il existe plus dans la vie de baby qui le rend comme ça, parce qu'après tout si ils sont rendus là c'est à cause de lui. (il lui pardonnera, à elle d'y croire, à lui de l'avoir crue, à dieu d'avoir été inventé). ils reviennent d'un ailleurs et ils sont plantés là comme deux inconnus, et merci s'force un peu à sourire maintenant. c'pas sa faute c'est que tout le verre cassé remonte dans ses souvenirs et il entrevoit le rouge sur les mains de cez. pardon baby.

puis il se rend compte qu'ça doit être un peu dur pour elle de rester debout alors il pose sa main sur son épaule et ils s'assoient là où leurs pieds peuvent tremper dans l'eau, pas trop loin de son étalage, là où ils n'entendent personne et où personne ne les entend. dans l'eau y a leurs reflets et argos se dit que ça pourrait faire un joli tableau, eux deux floutés par les ondulations.

ce sera un garçon ou une fille ?
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baby
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Dim 29 Mar - 22:29

elle sent que quelque chose ne va pas dans les yeux de merci. comme si quelque chose ne collait pas, comme s’il était un peu perdu, un peu désolé. mais ce n’est pas à lui d’être désolé, c’est à elle, paxrce que toutes les glaces au caramel n’ont pas pu tout sauver, parce que tous les rêves un peu fous pendant le coma de merci, n’ont pas pu tout réparer.

parce que dieu a détruit,

alors qu’on lui avait promis qu’il n’était qu’amour.

l’amour ne doit pas détruire, elle le sait maintenant. elle le sait depuis qu’elle sait qu’il y a quelqu’un avec elle, toujours. depuis qu’elle sait ce que ça fait d’avoir son existence entière dédiée à une personne qui n’existe même pas encore.

maman ne l’aimait pas.

lui n l’aimait pas.

elle l’a dépouillé de son nom, il n’est qu’un homme, il n’est rien d’autre que la sève qu’il a laissé entre ses cuisses. il ne sera jamais rie d’autre et elle refuse de lui donner une quelconque autre importance. un quelconque autre titre. parce qu’elle ne l’aimait pas, parce qu’elle ne le croyait pas, mais aussi parce qu’à l’époque, elle n’avait aucun autre choix.

parce que tout ça, ça l’a détruite.

mais il y a une étoile sous ses doigts, un tournesol, et son amour bouillonne dans ses veines comme jamais elle ne l’a ressenti ou donné.

”c’est un garçon.”

ou peut-être une fois, seulement.

il y a longtemps.

mais elle a tout détruit avec les idées violettes dans sa tête, avec les idées qu’elle avait, avec son amour trop débordant, qu’elle ne comprenait pas. elle a tout cassé, et surtout, elle a failli casser merci.

alors, ses mains de madonne encadrent le visage du jeune homme, et ses lèvres de pèlerine effleurent sa joue rose. et elle y souffle un baiser, comme un péché, comme une offrande, comme la seule chose qu’il lui reste.

“je pensais t’avoir perdu pour toujours. je suis désolée merci.”
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