elles sont là, allongées dans l'herbe
au milieu des pâquerettes
chemise remise
chemise ouverte
les seins encore nus
la jupe toute tournée.
cigarette et sourire aux lèvres.
il s'est passé juste avant
des émotions qui resteront dans la légende
des mots qu'on chuchote tout bas en rougissant.
nana sourit pour de vrai, avec moe.
les mains voyagent
mais cette fois c'est doux et innocent.
elle repousse une mèche qui encadre le visage de la belle
elle effleure les arc-en-ciels violets de l'amour dans son cou
elle rit doucement aussi
sans raison
le temps d'un instant, elle est de nouveau à flots
ses bracelets résonnent comme les cloches de l'église au loin.
il est midi, le soleil tape, mais elle est joyeuse.
t'as vraiment le plus joli corps que je connaise.
il est gracieux, ni trop fin
-elle aurait peur de la casser sinon-
ni trop gauche
juste ce qu'il faut de courbes de douceur et de sensualité encore maladroite.