dessinateur de sourires
Babi particularité : / bricolages : / appels à l'aide : 57 diapositive : la tronche : okdeon débarquement : 02/01/2018 | Sam 13 Jan - 0:28 |
| La nuit, nous avait noyé d'un coup, sans que l'on s'en aperçoive, elle avait envahi nos yeux avec ses pellicules étoilés qui hautes dans le ciel, dansaient au rythme d'un vent qui poussant de toutes ses forces n'arrivait pas à les déloger. La musique montait, un peu lointaine, accompagnée d'effluves sucrées et salées. Cette nuit avait tout d'une folle fête, les murs s'ornaient de luminaires extravagants et les corps marchaient d'un commun accord, vers le même sens, comme guidés par un chant des sirènes. C'était, comme chez toutes les foules, à qui rigolerait le plus fort, à qui danserait le mieux, une compétition pour en découvrir les plus heureux et puis les jalouser plus tard, y avait des gens qui aimaient être jalousés, moi, tout ce que j'aurai voulu, c'est être aimé, comme un roi, un empereur, à la cour aussi grande qu'un monde et encore, que nos mondes étaient petits. Dans le va-et-vient des corps, qui se cognaient les uns sur les autres, des sourires s'échappaient, comme s'ils étaient heureux, de se faire mal entre eux, que ça rapprochait, les chocs des os, ça créait une mélodie d'amitié. Comme je déteste ce monde, au seul but de mourir, le message de la vie c'est qu'un jour elle s'arrête, il fallait vivre, risquer sa vie, risquer celle des autres, pas s'amuser à se savourer soi-même. Alors, dans cette mélasse éclairée à la lumière des yeux heureux, moi, je cherche cet être qui montre des déchirures, celles qui viennent de l'âme et se sont échouées sur le corps, même petites, des crevasses de chair d'où passe l'âme et sur lesquelles je pourrais jeter mes dents, mes crocs et regarder mon cycle de pourriture se poser comme une malédiction. |
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