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| | le saint pélagien | son appel à l'aide |
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astrales fleurs séchées
néo particularité : il part dans l'astral alors que tu lui parles. il renifle chaque livre qui passe entre ses mains. bricolages : apprenti libraire dans une petite librairie indépendante dans le centre ville. chaumière : chambre de bonne au dessus de la librairie. je me sens : pomme appels à l'aide : 77 diapositive : la tronche : timothee chalamet/mayumi débarquement : 28/02/2020 poèmes : je deviendrai cendre
sous tes lèvres
pour m’envoler
dans les nuages
et toi sous l’eau
on se rencontrera une prochaine fois
à l’horizon
là où le ciel
marie la mer | Sam 29 Fév - 23:00 |
| Fleur bleue. Il lui fallait trouver la fleur bleue. La parfaite. C’est alors que depuis le petit matin, il court entre ses fleuristes préférés. N’avez-vous point vu la fleur parfaite ? Agnès. Elle était là hier lorsque le soleil frappait fort la tête des villageois. Peut-être que c’était un mirage. As-tu rêvé, Néo ? Puis il trouve un bouquet de jacinthe, bleu comme l’outremer.
Au-delà du béton Tu m’attends Tes yeux océans Sont devenus La couleur préférée De mes songes
Savez-vous où habite Agnès ? Demande-t-il à toutes les âmes qu’il rencontre sur son chemin vers la mer. À pied, le bouquet de Jacinthe dans sa main droite, raison et sensibilité dans la main gauche. Agnès, la fille océan, vous la connaissez ? Peut-être des heures, qu’il marche. Il a mis ses plus beaux mocassins, son pantalon en lin et sa chemise outremer avec des baleines. Ses boucles dissipées lui gâchent la vue. Puis il tombe sur une grand-mère qui lui indique une maison au loin.
Prends garde à celle qui parle Aux vagues Elle te coulera Comme la mer le fait Avec les marins trop orgueilleux
Il repart déterminé. Bonjour Agnès, comment allez-vous depuis hier ? J’espère que vos abeilles sont heureuses aujourd’hui. Répète-t-il en dansant sur les chemins de terre. Ses mains montent abreuvent les fleurs asséchées tout comme sa bouche qui se fait soif de ses paroles. Son turban gardé précieusement autour de son poignet. Il le caresse, l’embrasse une dernière fois avant de franchir le portail de la maison bleue.
Si proche de toi Comment un être peut autant vous manquez Alors qu’on ne se connaît que de couleur
Il frappe trois fois contre la porte en bois. Le palpitant dans sa poitrine en sueur d’avoir traversé l’île à pied. Pour la revoir, une seconde fois. La porte s’ouvre et la symphonie retentit dans son myocarde. Le vent se lève et le rapproche d’elle. Agnès. Dit-il en perdant ses mots, lui qui en est le spécialiste. Il tend le bouquet de fleurs. Des jacinthes océans pour votre intérieur. J’ai pensé à vous toutes les secondes qui nous a séparé d’hier à cet instant même. Mais il retient ses mots.
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| | | caillou non identifié
agnès particularité : dialogue avec les vagues bricolages : sous le soleil elle joue avec les abeilles chaumière : une cabane entre ses belles et la mer, le sable sur le paillasson appels à l'aide : 33 diapositive : la tronche : ronan, eveymoon. débarquement : 28/02/2020 | Sam 29 Fév - 23:42 |
| d'abord les pieds. puis les chevilles. quelques pas pour mouiller ses genoux. en douceur elle s'immole d'une flamme bleue qui lui prend tout le corps. sur sa plage elle se baigne nue. loin des regards de la ville. elle ne s'achète plus de maillot de bain, seulement parfois de jolis foulards pour se parer de la houle. quand elle peut avoir froid, à cause du vent qui lui jalouse son amour pour la mer. elle reste une heure peut-être deux dans les flots tranquilles, elle flotte et navigue. agnès auraient pu être nymphe si elle tenait un tant soit peu à en saisir les hommages.
elle sort comme vénus de la surface d'azur elle retourne se vêtir des toiles qui lui donne ses airs de vapeurs
dans sa chambre elle prend des siècles à choisir ce qui lui donnera son humeur de la journée. des tissus en pagaille. agnès n'a rien d'une ordonnée. une cabane à l'image de sa tête, simple et pas très bien rangée. ses mains finalement se pose sur une robe verte comme l'herbe. des envie de se fondre dans son lit qui berce ses meilleurs songes. le tissu vert vole presque quand elle l'enfile. elle s'emprisonne grâce à quelques boutons qui dévale sur sa poitrine sa poitrine. agnès aime ces moments de narcisse, où elle ne pense qu'un instant à sa physique éphémère. sur l'herbe elle pliera sa toile et décoiffera ses cheveux, mais son souvenir miroir lui rappellera une seconde l'image quelle voulait bien voir d'elle. ou qu'elle voulait bien montrer.
s'il l'ose venir la verre-t-il ? la verra-t-il comme elle se voit ?
elle s'endort sur son lit défait. pour éteindre la chaleur d'un après midi qui prend son temps. sa robe avec les heures se froisse. elle ne le voit pas, tant mieux. elle ne s'inquiètera pas. elle dort d'un sommeil salvateur, un sommeil qui creuse des canaux vers hier. une seconde fois elle trébuche dans la peinture qui s'enfuit. elle sourit. dans son rêve et sûrement dans son lit.
on toque elle se lève comme la houle comme la pluie qui attend son orage
néo. un souffle. heureux. des fleurs. bleues. un sourire qui se perd dans ses mèches qui se battent sur son visage. lui aussi ébouriffé par la brise, il se décalque sur un fond de plage et de sable. une chemise qui l'intègre dans le bleu de la mer. des couleurs qui l'anime. il s'est repeint tout seul ce matin pour venir jusqu'à elle. elles sont si jolies ! merci. j'aime beaucoup la couleur. spontanée, elle s'étonne de lui cloué un baiser sur la joue. elle aura beau utiliser tout les mots du monde, avec une seul nuance néo, lui, savait dire toutes les choses. il comprenait qu'il y avait d'autres langages qui complétaient nos vies de nomade. elle serre le bouquet dans ses mains et hume le parfum des fleurs océanes. puis doucement d'un geste elle l'attire, éprise de son poignet qu'elle agrippe sans un bruit, dans sa cabane étriquée. cabane qui s'illumine sous quatre fenêtres qui percent le salon et les chambres. dans un grand verre, ou bien un petit vase elle dépose les fleurs qu'elle admirera plus tard. tu es venu voir la mer ?
elle lui avait promis de parler de lui à la mer promesse et poétesse elle avait écrit dans les vagues des poèmes qui parlaient de peintures pour qu'il ne se perde pas trop dans sa robe immense
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| | | astrales fleurs séchées
néo particularité : il part dans l'astral alors que tu lui parles. il renifle chaque livre qui passe entre ses mains. bricolages : apprenti libraire dans une petite librairie indépendante dans le centre ville. chaumière : chambre de bonne au dessus de la librairie. je me sens : pomme appels à l'aide : 77 diapositive : la tronche : timothee chalamet/mayumi débarquement : 28/02/2020 poèmes : je deviendrai cendre
sous tes lèvres
pour m’envoler
dans les nuages
et toi sous l’eau
on se rencontrera une prochaine fois
à l’horizon
là où le ciel
marie la mer | Dim 1 Mar - 0:26 |
| Elle était extraterrestre dans sa robe couleur jade. Ses cheveux de blé ébouriffés et ses yeux qui tombent traduisait un songe non-lointain. Était-il dans ses rêves lui aussi. Il porte ses plus belles baleines aujourd’hui. Nous sommes en pleine période de migration. Les verra-t-il au loin les baleines lorsqu’ils discuteront avec les vagues ?
Elle embrasse ta joue Qui brûle Au contact de l’eau Tu brûles
Elle l’attire chez elle. Dans son jardin secret. Sa cabane aux mille couleurs. Il voit la mer au loin à travers les carreaux gracieux de sel. Oui, je suis venu voir la mer. Il marque une pause, joue avec le turban enroulé à son poignet qu’elle venait d’agripper. Puis les abeilles. Il tourne sur lui-même et dépose son livre sur la table en bois. Mais surtout toi. Son regard se pose sur ses cheveux d’or.
Elle sent l’automne S’habille comme le printemps Ses yeux hivers Se réchauffe lorsqu’ils sont entourés De ses cheveux d’été
J’espère faire bonne impression à la mer. J’ai mis ma plus belle chemise. Il était important pour lui d’être accepté par les vagues. Peut-être coulera-t-il là-bas, peut-être se noiera-t-il, rejoindra-t-il les baleines ? Il fallait impressionner la belle-mer. Tu penses qu’elle m’appréciera ?
Elle t’avalera D’une morsure froide
Il s’adosse contre un des murs puis regarde Agnès. Tu es très jolie aujourd’hui. Le mot de trop le fait douter. Aujourd’hui comme hier ! Il cache son visage entre ses mains moites d’émotion. Il aimerait partir dans son monde, s’y réfugier comme toutes les autres fois où la vie devient embarrassante. Mais il ne peut pas.
Parce que pour la première fois Son monde rencontre le tient Il ne pourra jamais s’échapper D’une réalité astrale
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| | | caillou non identifié
agnès particularité : dialogue avec les vagues bricolages : sous le soleil elle joue avec les abeilles chaumière : une cabane entre ses belles et la mer, le sable sur le paillasson appels à l'aide : 33 diapositive : la tronche : ronan, eveymoon. débarquement : 28/02/2020 | Dim 1 Mar - 2:07 |
| elle se noie. au milieu des baleines. sur sa poitrine malmenée par un tissu agité. elles sont belles. agnès, elle aime avec une affection presque joyeuse ces êtres silencieux qu'elle voit passer à l'horizon. lors des migrations elle les guette. elle les compte, d'un bout de craie, sur le mur à l'arrière de la cabane. réflexe de taulard pour compter les majestueuses libertés.
sur son poignet dort le souvenir d'hier et des envies d'aujourd'hui elle l'effleure quand il parle et de milles gestes naissent milles émois
et moi j'attendais. les vagues, mes belles et surtout toi.elle esquive les répliques qui lui bouffent les lèvres. elle effleure à peine ses pensées les plus sincères. c'est si soudain, pourtant souverain. elle rougit comme un coquelicot. elle se tait, silencieuse. elle ne lui accorde que son regard d'azur.
on ne vient plus me voir depuis trop de temps tellement que je ne compte plus si tu voyais comme elle est heureuse ma cabane de ne plus me voir m'éparpiller d'ennui
je l'adore, les baleines te vont bien. ses yeux les fixent, ces grandes dames lascives. elles ne bougent pas, docile sur son torse. elle aussi, elle va t'adorer. je lui ai parlé de toi. ses iris se relèvent comme pour appuyer son aveu. oui elle lui a parlé, ce matin même, du garçon qui avait fait trébucher un mirage. dans l'eau, elle lui a tout raconté. la peinture et ses airs de nuages. sans une vague elle avait acquiescé. sereine. agnès n'avait pas peur qu'elle l'emporte. elle avait déjà assez causé de tord à son coeur. elle n'oserait pas.
sais-tu qu'elle avale les marins ? sais-tu qu'elle prend d'une inspiration divine les êtres chers dans ses abîmes ?
un rire fracassant. parce qu'il se perd dans ses mots. c'est drôle, presque beau, un poète qui ne sait plus parler. toi aussi tu es beau. pas comme hier. doucement sa silhouette s'approche des mains qu'il se coud au visage. elle aime le voir et redessiner sa mâchoire. alors elle détend son étreinte pour qu'il ne se cache plus. des doigts qui s'enlacent. et heureusement. c'est triste de ressembler toujours à la même version de soi. sourire. fracassant comme son rire.
soudain elle court elle s'échappe sans rien dire la porte en branle lui montre le chemin on la voit courir sur la plage elle l'attend les pieds nus et les cheveux cerf-volant.
dépêche-toi néo, l'eau est bonne cet après-midi ! ses lèvres vermeilles hurlent sur la plage et ses pieds la guide à la frontière de son monde. la mer n'est plus là. plus un bruit. elle les a laissé seuls, une heure sûrement avant de reprendre en tempête et en vagues. |
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marie la mer | Dim 1 Mar - 11:25 |
| Elle ressemble à un tournesol. Son corps tige, sa tête soleil. Son âme suit le vent et ses pieds s’abreuvent de l’eau mer. C’est comme ça qu’elle pousse la jolie Agnès. Son âme couleur bleue, la même que ses yeux, s’envole dans les nuages lorsqu’elle rit. Agnès l’indomptable, comme les vagues. Nage-t-elle avec les baleines ?
Elle te dit qu’elle va t’adorer La belle-mer Cette rencontre Te retourne le bide Mais l’impatiente Qu’elle te marque de son écume Guéris toutes tes peurs
Lorsqu’elle pose ses mains nuages sur les siennes, néo n’y échappe pas. Elle est tout près. Le touché fait revivre les mille couleurs empruntées par le bitume du jour d’avant. Ses yeux et son sourire lui fracasse la gueule. L’air bête, hypnotisé par la fille océan, il en perd ses mots. Pourtant il en lit des milliers par jour. Les mots lui manquent face à la mer. Il est attiré pour s’y plonger, mais elle lui échappe, comme une vague qui se retire. Ses mains essayent de l’accaparer, mais elle est déjà loin.
Sa main gauche sur son cœur Il la regarde courir Liberté laisse des traces sur le sable vierge Elle est encore plus belle qu’hier Elle le sera encore plus demain
Il enlève ses mocassins pour la rejoindre. Des milliers de roches éternelles se glissent sous ses pieds, chatouillent ses orteils et il accueille le vent à bras ouvert. Il attrape la vague par la taille et la soulève contre lui, accompagné d’un rire d’enfant nuage. Elle est aussi légère que le vent. Il l’a fait tournoyer, danser, jusqu’à arriver sur le sable mouillé, il la repose par terre pour ne pas jalouser la mer.
Il s’accroupit devant elle Tends la main L’écume s’écrase sur ses doigts Comme une poignée de main Un salut Du bout de sa vague
Bonjour mer. Chuchote-t-il du bout de ses lèvres sucrées. Je m’appelle Néo. J’aime l’odeur des livres, mais je dois avouer que tu sens très bon aussi. Elle se confond avec le ciel, cette jolie mer. Il regarde l’horizon. L’enfant du ciel aimerait plonger, s’y cacher, là où le ciel rencontre la mer.
Il attrape la main d’Agnès Comme lorsqu’il attrape le vent L’apporte à ses lèvres Y dépose un dé à coudre Sur la peau d’eau
J’aimerais y plonger mes pieds, dans la mer. Dis-moi alors si elle m’accepterait. Il porte la main musicienne contre son torse, au même endroit où la peinture s’y est attardée hier. Elle y laissera une trace, invisible à l’oeil nu cette fois, mais toujours aussi bleue dans l’esprit de néo.
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| | | caillou non identifié
agnès particularité : dialogue avec les vagues bricolages : sous le soleil elle joue avec les abeilles chaumière : une cabane entre ses belles et la mer, le sable sur le paillasson appels à l'aide : 33 diapositive : la tronche : ronan, eveymoon. débarquement : 28/02/2020 | Dim 1 Mar - 17:12 |
| il arrivent pieds nus, néo minuscule avec le temps s'agrandit devant elle. agnès figée sous la houle timide qui balaye sa robe sur ses jambes. il s'approche comme pour confirmer un rêve. il la touche comme pour la réveillé d'un songe qui leur plait de rêver. dans ses mains agnès vole. et ses bras retombe sur ses épaules que le ciel li même ne ses pas briser. un danse sur le sable et des cordes vocales déployées ils s'exclame de joie. ils rient avant de redescendre.
mirage néo apprends-moi à voler ne me repose pas je ne pourrais plus m'en aller
elle l'imite, laisse baigner les pans de tissus verts dans l'eau qui s'agite. elle l'écoute et sourit encore amusé de sa candeur. la même que la sienne, douce et poétique. silencieux, agnès la salue une nouvelle fois. cette fois du revers de sa main, agile elle caresse ses dentelles. fragile, elle dissipe ses blancheurs.
elle lui offrirait le ciel et ses mains sa robe et ses yeux pour qu'il s'écroule dans les vagues pour rouvrir la balafre sublime qui le peint de bleu
ne demande pas. viens. un enchaînement de mouvement fluide entraine ses mains sur son torse puis ses bras. sans jamais quitter la parcelle infini de sa peau et de ses draps. secondes vagabondes pour finir à fleur de doigts. elle l'attire à sa suite dans l'eau qui lui bouffe les genoux puis les hanches. sa robe flotte. elle ressemble à une fleur. verte. imaginaire.
elle emballe son visage d'eau et de sel elle dessine les contours marins de sa mâchoire et de son cou un instant son ciel devient plus bleu plus mer néo perdu néo océan
puis soudain elle disparait sous la surface turquoise. un instant. un siècle. une éternité qu'on ose pas compter.
suis-je bien là ? existe-t-il ? néo es-tu là ?
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néo particularité : il part dans l'astral alors que tu lui parles. il renifle chaque livre qui passe entre ses mains. bricolages : apprenti libraire dans une petite librairie indépendante dans le centre ville. chaumière : chambre de bonne au dessus de la librairie. je me sens : pomme appels à l'aide : 77 diapositive : la tronche : timothee chalamet/mayumi débarquement : 28/02/2020 poèmes : je deviendrai cendre
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et toi sous l’eau
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là où le ciel
marie la mer | Dim 1 Mar - 17:48 |
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Ses mains laissent des traces invisibles sur sa peau. Son torse s’enflamme ainsi que ses épaules et des bras pour enfin la retenir du bout des doigts. Hypnotisé comme Ulysse et ses sirènes. Il entend encore la voix de cette grand-mère. Prends garde, elle coule les plus orgueilleux, mais c’est lui qui coule pour elle. Regard figé dans le siens, il ne se rend pas compte que la mer l’a déjà à moitié avalé.
Elle est si près Mais si loin Ton visage dans ses mains Brûle au toucher De sa peau d’eau Tu l’embrasserais Pour figer Ce moment Dans l’éternité
Mais elle quitte son emprise, comme l’eau qui coule entre les doigts. Elle se fait avaler par la mer. Disparu. N’était-ce qu’un rêve depuis le début ? Agnès ? Il répète son nom en tapotant la mer calme. Il finit par plonger dans le ventre de la grande bleue. Elle est juste là devant lui. Ses cheveux d’or flotte dans les cieux d’eau. Il attrape son visage entre ses mains. Ses yeux se confondent avec le bleu de la mer.
Mais tu la vois Bien réelle Sous l’eau Qui marie vos âmes Tu déposes un baiser Sur ses lèvres À jamais marquées Par la brûlure D’un amour naissant
Mais la mer jalouse refuse de figer cet instant dans sa mémoire. Un courant les sépare et néo revient à la surface. Oxygène le ramène en vie, pourtant, il serait prêt à se noyer, une seconde fois, pour ses lèvres. Il plonge ses mains dans la grande bleue pour attraper la fille océan. Il l’arrache du ventre de sa mer et la ramène à la surface. Belle-mer ne gagnera pas bataille aujourd’hui. Il tient le visage d’Agnès entre ses mains comme un livre qu’il lit, il plonge dedans et l’embrasse une seconde fois.
Agnès Celle qui repeint mes vêtements Rajoute-moi encore plus de couleur Mais attention À ce que le bleu Ne m’avale pas
Il quitte ses lèvres. Plante ses yeux dans la plante. Jure-moi que tu es réelle ! Parce qu’il ne sait plus trop néo, si tout ça est bien réel ou s'il lit dans sa chambre de bonne. La morsure de la mer lui semble bien réelle. Les jacinthes dans son ventre aussi. Le visage d’Agnès entre ses mains, pourtant, parait comme un mirage.
Promets-moi Qu’il n’y a rien De plus réel Que la mer Et nos deux corps Qui en sortent
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| | | caillou non identifié
agnès particularité : dialogue avec les vagues bricolages : sous le soleil elle joue avec les abeilles chaumière : une cabane entre ses belles et la mer, le sable sur le paillasson appels à l'aide : 33 diapositive : la tronche : ronan, eveymoon. débarquement : 28/02/2020 | Dim 1 Mar - 19:12 |
| ils se perdent. loin de la grève. se feront-ils emporter par les baleines ? seront-ils avalés ? noyés ou assommés par ses paumes tenaces et violacées. des bras de tempêtes. sous l’azur on ne sent plus rien. on ne voit plus rien. on flotte. agnès ne gigote plus. agnès absorbe, les murmures du grand bleu. les vers de la dame bleue comme maximes.
elle ne s’arrête donc pas elle parle sans cesse j’ai mal à la tête je ne veux entendre que toi toi et ta bouche qui sait dire des poèmes blêmes et heureux
un baiser et des parfums d’océan. une fraction de fracture qui pour elle est une injure. belle mer tranquille ne veut plus de ses enfantillages diurnes. agnès sais-tu résister ? sais-tu nager dans les courants sauvages ? Dans l’autre sens est-ce que tu te noies ?
embrasse-moi encore sous les eaux qu’on prenne feu pour lui qu’elle se taise un peu
parfois elle oublie les simplicités de la vie. juste de quoi frôler la nuit terrible. juste de quoi frôler les doigts d’un frère dans l’abîme. néo ramène-moi sur la rive. néo respire pour moi. néo vit plus fort que l’abeille. ses pieds effleurent à peine le sable sous l’eau et ses bras l’enlace comme on le ferait avec des amants réguliers. les baleines enserrés d'herbes folles, illusoire et magistral. des années qu'elle n'avait pas cédé, mais elle n’a pas oublié comme s’aime les amants passionnés. comment on aiment des lèvres qu’on envisage depuis le rivage.
perdre son souffle n’a jamais été si bon qu’à deux pas de tes yeux qu’à deux doigts de tes joues
oui je crois. je ne sais pas néo. pour l’instant je suis là. agnès et le doute. le voile flou, délicieux qui lui embrume les neurones et les pensées. elle ne sait plus tellement, elle a parlé aux vagues, aux vents et aux poissons. elle ne sait plus si par une malédiction divine elle a rejoint le mythe qu’elle vénère. si dans une inversion mystique elle redeviendra laurier comme daphné.
pour l’instant elle le sent sous sa peau, dans ses bras et sous ses yeux. pour l’instant elle se sent encore un peu sur terre. égoïste elle s’accroche, à lui ou son image pour ne pas partir dans une envolée qui la dépasse.embrasse moi sur la plage. sans elle. sans la mer sur la plage muette.
embrasse-moi sur la plage qu'elle se taise qu'elle s'en aille le temps qu'on perde le fil de ce qui nous amenait ici |
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là où le ciel
marie la mer | Dim 1 Mar - 20:03 |
| Les larmes de mer s’écrasent contre leur corps feu. S’évapore la colère au contact de l’amour, mais il sent ses pieds s’enfoncer dans l’estomac de celle qui lui veut la peau. La peau de celle qu’il veut entre ses mains et son front contre le siens pour lire comme un livre ses pensées qui ne se taisent jamais lorsqu’elle a les pieds dans sa mère.
Enfant de l’eau J’ai eu peur de te perdre Dans les abîmes De ta mémoire Qui souffre de son absence.
Est-il devenu un songe à lui-même ? Le garçon qui rêve lorsqu’il ne dort pas. La tête dans le ciel qui n’existe pas. Celui qui confond le conscient et subconscient. Elle ne sait pas si elle est réelle. Mais elle est pourtant si près agnès. Oublier son prénom au réveil serait une tragédie. Agnès aux abeilles.
Je deviendrai cendre Sous tes lèvres Pour m’envoler Dans les nuages Et toi sous l’eau On se rencontrera une prochaine fois À l’horizon Là où le ciel Rencontre la mer
Il n’avait jamais embrassé de lèvres avant celle de la fille en feu. L’amante désirée depuis des années au bout de ses doigts. Elle lui mangera le cœur. Comme une sirène. Crève-moi avec ton regard. Agnès. Et tes yeux poèmes. Il accapare son corps contre le siens pour échapper à la morsure de l’eau. L'eau rebelle le fait trébucher et les vagues colères attaquent ses mollets.
Tu foules le sable muet Tu as arraché à la mer Son enfant que tu tiens contre toi Dernière toi elle gronde Et tu sais que tes baleines collées à ta peau Ne changeront en rien À la colère de belle-mer
Il découvre le visage de l’enfant mer caché par ses cheveux blé collé par le sel de sa mère. Il dépose un baiser sur le front, là où les pensées tempêtes ne s’arrêteront jamais. J’ai eu peur que tu disparaisses. qu’elle t’ait avalé. Qu’elle t’ait enlevée. les larmes coulent sur ses joues salées par les larmes de belle-mer. Il serre la femme plante dont la robe épouse les courbes les plus belles qu’il n’a jamais vu.
J’ai eu peur Qu’elle te prenne Comme les marins Et moi elle m’aurait laissé Sur la plage Comme un vieux déchet
Mais tout va mieux, les pieds sur terre. Néo regarde les nuages où le soleil se cache. Sur le rivage, c’est là où les marins fuient la tempête. Pourtant il en est incapable, de poser ses lèvres sur les siennes lorsqu’il a les pieds sur terre. Mais à deux doigts d’y rester si elle lui échappe. Alors il la tient contre lui pour ne pas qu’elle s’envole avec le vent ou ne s’enterre avec le sable. Tu as froid ? Tu veux rentrer ? Parce que le vent se lève et le soleil s’éclipse à l’horizon.
Mais je brûle contre toi Agnès Comme une braise Je me consume Les pages de mon livre S’évapore lorsque je suis Avec toi
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| | | caillou non identifié
agnès particularité : dialogue avec les vagues bricolages : sous le soleil elle joue avec les abeilles chaumière : une cabane entre ses belles et la mer, le sable sur le paillasson appels à l'aide : 33 diapositive : la tronche : ronan, eveymoon. débarquement : 28/02/2020 | Dim 1 Mar - 22:37 |
| robe verte diffuse. des jambes étourdies de retrouver le sable qu'elle sent à peine. aphone et sans bruit. portée, soulevée des eaux. pas un mot. il emporte, leurs émois sur la grève. brève histoire qu'ils répéteront milles fois dans leurs têtes.
réelle agnès et ses ailes révèle tes rayures pour que plus rien ne jure sur ton ombre et la sienne
elle m'a déjà trop pris. elle m'aime trop pour m'emporter. figée à la frontière. un duel sous les effluves marines. une indécise qui la malmène. agnès danse sur un fil. mais rien ne pourra la faire toucher les fonds obscures. trop pur ou trop légère. elle ne coule pas. elle flotte dans les franges délavées d'écumes. un baiser qui s'imprime sur le front, marqué par le symbole sacré. lippes carmines qui se courbe sous des yeux clos. elle l'étreint elle aussi à ne plus vouloir s'en défaire. reste. ne pars pas. un murmure, fébrile qui s'étonne d'exister. une confidence échappée.
assis sur le sable tâchés d'or et de argent des paillettes salées pour leur tableau amélioré pour leur vanité de fin d'été
suspendue à des yeux qui se grisent sous le ciel couvert. suspendue elle se perd, dans une attente infini. néo est parti. dilué dans l'eau. ne peuvent-ils s'aimer que de bleu et d'ondes claires ? embrasse-moi néo. embrasse-moi. que je n'oublie pas. que je me rappelle. de toi, du sable et de la plage. retournée par le froid, elle s'emmêle les mots à en avoir mal. oui rentrons. j'ai une chemise pour toi. pour que tu n'attrapes pas froid.
la fièvre ivre de soleil et d'été la fièvre et les sueurs froides de se dire qu'on a peut-être trop aimé
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| | | astrales fleurs séchées
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là où le ciel
marie la mer | Lun 2 Mar - 0:39 |
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Qu’a-t-elle pris de chère, la mer, aux yeux azur d’Agnès, l’éleveuse d’abeilles. Qu’a-t-elle pris à celle pour qui il donnerait tout. Mépris pour l’eau qui s’écrase sur leur pied, l’écume embrasse leurs orteils, elle essaye encore de les atteindre, la mer, du bout de l’eau. Elle veut les attirer dans ses bras maternels, les mêmes qui bercent les pêcheurs rêveurs. Il plongera dans les abîmes, là où la mémoire du monde s’y cache pour récupérer le manque insoutenable qu’il peut lire dans ses iris.
Leurs ailes ne servent à rien Si elles sont trempées De regret et d’amertume Les mêmes que les yeux de la mer Sur le monde qui devient À son tour amer
Je suis là. Il s’efforce d’y rester. Lui dont le monde n’est pas assez. Celui qui s’en va lorsqu’on lui parle. Celui qu’on enjambe dans la rue. Celui qui se nourrit que de fruit. Il restera dans le réel avec elle, que si ce n’est pour être avec elle. Mère de ruche. Il caresse son visage entre ses mains, sa peau peinte d’une couleur rosé comme celui du levé du matin. Je ne vais nul part.
Promesse gravée Dans la roche émiettée Sous leurs pieds Que t’arrive-t-il néo ? Toi qui aimes de loin Tu t’écorches Sur les ronces
Suspendu à l’attente infinie comme ce moment passé sous l’eau. Elle l’invite une seconde fois chez elle. Il la soulève contre lui, les pieds de la jeune fille quittent la terre promise. Légère, elle coulerait jamais. Le poids de leurs corps enfonce profondément les pieds de néo dans le sable, là où la roche est fraîche de la rosée du matin.
Puis il part Derrière la maison Les dunes Non reviens Tu as promis de rester Serre-la contre toi Accroche-toi
Ils arrivent enfin de ce qu’elle appelle maison. Il la dépose sur son sol. Tremblant comme une feuille au vent levant, il se débarrasse de sa chemise baleine. Celle qui devait amadouer mer. Tu m’as dit qu’elle t’avait déjà trop pris. Il la transperce de ses yeux sous ses boucles luisante de larme océan. Elle t’a pris quoi la mer ?
Dis-moi Ce que la mer A fait de toi Lorsque je n’étais Encore pas là Avec toi
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| | | caillou non identifié
agnès particularité : dialogue avec les vagues bricolages : sous le soleil elle joue avec les abeilles chaumière : une cabane entre ses belles et la mer, le sable sur le paillasson appels à l'aide : 33 diapositive : la tronche : ronan, eveymoon. débarquement : 28/02/2020 | Lun 2 Mar - 3:58 |
| il est là. qui ? qui reste ? et qui s'en va ? elle partira sûrement la première, dans des courses hypnotiques. tenue par les eaux dans un stagnation souveraine. elle gravira les montagnes, pour le voir d'en haut. de la colline arrondie qui offre sa citadelle à la mer. elle ne s'enfuira que par les airs. pour le voir sous elle, sa chair qui s'enfonce toujours un peu plus dans les entrailles céruléennes.
de dos il ne se retourne jamais comme s'il partait encore un cercle infini de départ suspendu aux aurevoirs
les esprits vagabonds. néo en regorgent, chacun plus primaires que le dernier éclot. des pensées qui divaguent, une transition en attente. elle est égoïste, dans sa propre liberté elle lui demande la prison. la terre comme repère. les nuages au bout des doigts. on ne garde pas les vapeurs sur terre. agnès, elle lui demande la lune. elle sait. moi non plus alors. puis, des délicatesses. elle embrasse son nez, son menton, son cou et ses joues. c'est doux. il lui interdit ses lèvres. elle lui prend son visage.
aimer c'est être fou
elle vole. néo est un magicien. elle n'a presque pas froid. elle a oublié d'y penser. leurs deux poitrines usées du feu qui les réchauffe. agnès elle aura le temps d'avoir froid et d'y penser.
sur le pas de la porte elle dégringole il a froid elle n'avait pas vu que si elle ne tremblait pas lui, givrait sous la brise
pressée, elle fouille dans les armoire de son frère. des tissus de couleurs, des pantalons troués. un marasme organisée par un défunt aimé. elle ressort, elle encore trempée, avec un bout de tissu à son bras. une chemise pivoine froissée depuis sûrement quelques années. elle se retourne vers l'entrée, néo n'a jamais été aussi fragile que sous la lumière du jour en fin de vie. sa peau blafarde réfléchit les rayons, des photons papillons pour lui redessiner une silhouette. la main tendue, la jeune femme offre l'habit, n'osant pas toucher celui qui semble sorti d'un songe. étourdie, agnès se rend compte, qu'elle a une flaque à ses pieds. robe de papier qui colle sa poitrine et dégouline sur ses hanches. comme si elle venait de comprendre qu'elle avait trempé ses habits, elle défait ses boutons pour ôter sa traîne verte dans un précipitation qui pourrait presque prédire un danger. au feu ! elle se noie. puis elle revient, hypnotique et immobile. mon frère. elle vit avec mon frère maintenant. c'est plus grave, pas dans sa voix mais dans ses yeux. c'est lunaire parce qu'à demie nue elle avoue sa plus grande blessure. des seins auréolés des ombres du soir. elle le regarde, une seconde.
est-ce que tu me vois, m'effacer sous l'orage ?
un regard d'une centaine d'année. un présent d'images au parfum de sa silhouette. elle s'efface comme l'éclair à peine inscrit sous les voutes du ciel. dans sa chambre agnès se rhabille, et elle oublie déjà la couleur de sa chemise.
esprit du soir couleur pivoine
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| | | astrales fleurs séchées
néo particularité : il part dans l'astral alors que tu lui parles. il renifle chaque livre qui passe entre ses mains. bricolages : apprenti libraire dans une petite librairie indépendante dans le centre ville. chaumière : chambre de bonne au dessus de la librairie. je me sens : pomme appels à l'aide : 77 diapositive : la tronche : timothee chalamet/mayumi débarquement : 28/02/2020 poèmes : je deviendrai cendre
sous tes lèvres
pour m’envoler
dans les nuages
et toi sous l’eau
on se rencontrera une prochaine fois
à l’horizon
là où le ciel
marie la mer | Lun 2 Mar - 12:10 |
| Les cétacés gisent à ses pieds. Meurtrier de créature aquatique, elles se fondent dans le tissu ruisselant sur le sol. Marin d’eau douce, aujourd’hui, il a péché. Les baleines ne lui pardonneront pas sa trahison à belle-mer. Dans le sanctuaire d’agnès, la fille aux boucles d’or, néo ne pourra s’exempter.
Le philanthrope S’attache à la bonté D’une âme blessé Condamnée À rester Dans l’abysse De son deuil
Elle lui tend une armure pivoine qu’il reçoit du bout des doigts. Sans la toucher, la fille au papier mouillée. Il y réfugie son corps sibérien. Sa chair brûle au contact du tissu acquitté. Chaque bouton fait scelle ce corps à cette commémoration du défunt avalé par la grande bleue.
Dis-moi à qui appartenait Cette chemise Aux couleurs des fleurs du printemps Est-ce a ton frangin Pour qui tes yeux pleurent Sans que les perles débordent De tes yeux azuréens
Ses yeux captent son corps demi-nu. Visage cramoisi pour cette image volée malgré lui. Il lui tourne le dos offrant l’intimité nécessaire à la colombe pour se revêtir de ses plumes. Mais alors que ses doigts jouent avec les boutons de sa blouse prêtée. Il jette un coup d’oeil derrière lui.
Du bout de l’oeil J’aperçois la cascade de lumière Qui tombe sur ton dos nu Gloire à ceux qui ont conquit ton corps Je veux de la lumière Donne-moi de la lumière
Tu m’en parleras un jour ? De ton frère et de la mer ? Il s’approche, elle est dos à lui, revêtu de ses ailes. Il attrape la cascade de lumière entre ses doigts pour libérer son épaule de son flot. Un baiser déposé sur sa peau d’eau encore humide. Il l’attire contre lui et enroule ses bras contre sa poitrine, son visage trouve refuge dans son cou. L’odeur de jacinthes embaume la chaumière.
Dis-moi tout de toi Que je devienne toi Que tu deviennes moi
Son corps tempête électrise le parfum environnant. Elle prend toute la place dans le jardin secret du jeune néo. Des ronces y poussent et il s’y écorche. Sa peau brûle au contact des épines. Elle envahit sa tête comme une mauvaise herbe. Il la pivote. Face à face. il s’y piquerait bien encore une fois aux rosiers. Lèvres pétales. Ici, elle ne nous verra pas.
Tu goûtes une troisième fois Au fruit interdit Baiser incendie Deux amants éclipsés Entre les remparts De l’éleveuse d’abeilles
Il déborde de ses lèvres sur son menton, sa mâchoire, ne cascade pas son cou mais grimpe à ses yeux. Dégringole le long de son nez pour revenir au départ des lèvres gercées. Encore une fois un goûtera au fuit défendu, celui qui apporte honte et damnation. Je te vois. Il chuchote ses mots contre ses lèvres, ses yeux à deux doigts des siens. Il la voit comme il voit les mots écrit sur les pages usés des vieux livres qu’il chérit.
Tu ne t’effaceras jamais De ma mémoire Gravé sous ma chemise Pivoine
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| | | caillou non identifié
agnès particularité : dialogue avec les vagues bricolages : sous le soleil elle joue avec les abeilles chaumière : une cabane entre ses belles et la mer, le sable sur le paillasson appels à l'aide : 33 diapositive : la tronche : ronan, eveymoon. débarquement : 28/02/2020 | Mar 3 Mar - 3:02 |
| enroulé sous les corolles. emballée dans la toile d'une araignée bien élevée. il s'habille, ranime son corps d'un carré rose. coeur rougit sous les couleurs. il a le mal de mer, myocarde malade les deux pieds sur terre.
ça tangue sous ses pieds et dans son ventre ça chavire de tous les bords
s'imaginer pour ne pas se voir. timidité ou pudeur. agnès les a oublié sur la plage. elle les a oublié quand tout le monde est parti. elle sourit, en pensant qu'il sera assez clairvoyant pour l'imaginer. dos à dos. on ne voit plus les maux.
les yeux clos j'imagine tes iris qui escalade mon échine imagine-moi imagine-toi plus près de moi
il sent le sel. et pourtant elle ne voit que les cloches bleues des fleurs quand elle imagine son parfum. jacinthes ivres ont raison des saveurs iodées. c'est une histoire triste. ça tâche les yeux. elle vibre sous ses bras, ranimer par les flashs qui l'assaillent. un baiser pansement sur les épaules. elle se berce, doucement dans ses bras, comme une houle qui se lève.
immobile ils dansent dans le salon interdite elle ne connait pas le sésame qui lui fera dire les cascades
ça pourrait durer sans jamais se finir. alors est-ce que ça a vraiment commencé ? peut-on dire qu'on a exister si l'on a pas de fin ? dans l'ignorance, elle se fiche de ces questions qui la rongent. elle ne se dérange plus des ses cheveux mouillés et des gouttes qui tâchent le parquet. elle est aimé du bout des lèvres. néo a le goût des jours qui s'éteignent, une saveur délicate, qui s'enroule dans sous souffle. sous sa bouche elle suffoque, mourir n'a jamais été aussi beau.
des doigts qui s'agitent dans son dos de pivoine ils parlent la même langue que les lippes qui habillent ses paupières ivoires
et toi, tu me parleras du ciel ? tu me parleras de toi, de tes livres ? quel couleur tu as quand tu pleurs ? connais-tu dame tristesse ? un liesse qui transgresse des états d'âme qu'elle n'a plus. pas tout de suite. demain peut-être elle enfilera les perles bleues sur ses cernes. demain, si le ciel veut bien. des mains baladeuses qui changent d'avis. plus de boutons. une ouverture. où sont passées les pivoines ? un doigt sur son plexus elle interroge les nuages. je ne suis plus sur qu'elle t'aille si bien que ça. des mains parasites qui vacillent sur les traits de porcelaine. les émois primaires, des revers de paumes dans les boucles ébènes et une bouche magnétique, s'arrête à un centimètre de ses lèvres. je te jure néo, je suis bien réelle. des aveux aux bordures du sourire carmin. agnès jure pour néo et c'est beau.
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| | | astrales fleurs séchées
néo particularité : il part dans l'astral alors que tu lui parles. il renifle chaque livre qui passe entre ses mains. bricolages : apprenti libraire dans une petite librairie indépendante dans le centre ville. chaumière : chambre de bonne au dessus de la librairie. je me sens : pomme appels à l'aide : 77 diapositive : la tronche : timothee chalamet/mayumi débarquement : 28/02/2020 poèmes : je deviendrai cendre
sous tes lèvres
pour m’envoler
dans les nuages
et toi sous l’eau
on se rencontrera une prochaine fois
à l’horizon
là où le ciel
marie la mer | Mar 3 Mar - 13:21 |
| Cette histoire qu’elle porte à bout de bras. Il l’en débarrasserait, du bout des doigts. Si seulement sa lange se déliait de tous ses maux. Il porterait avec elle le poids de cette absence. Peut-être la soulagerait de sa présence fortune. Rouillé par ses propres mémoires, il pourrait huiler ses pensées pour leur rendre fluidité.
Tâche-moi de tes souvenirs Je suis prêt à être marqué à vie
Je te parlerai du ciel, mais surtout de père soleil qui me compte ses histoires lunaires. Celle de son amour qu’il a pour la lune, mais qu’il tue tous les matins lorsqu’il doit se lever pour nourrir les plantes et les humains. Les boutons se défont de ses doigts musiciens. Elle y joue quelques notes qui découvre son corps neige. Elle touche son plexus solaire, là où les vagues se font douloureuses lorsque tristesse prend place. Son toucher lune apaise la brulure incessante. Sourire s’échappe de ses lèvres tulipes aux mêmes couleurs de ses joues. Ses lèvres jurent à deux doigts des siennes.
Alors pourquoi Tu as le même visage Que celui de mes rêves
Il plonge dans la mer, ils parlent la langue des vagues. elle, iodée et sucrée. Lui, jacinthe et sainte. Son corps dans ses bras, peau d’eau contre peau bitume. Deux enfants se découvrent au plaisir charnel, celui que dieu punit lorsqu’il n’est pas consenti. Il est si bon de retrouver pied sur terre mère à ses lèvres qui caressent bien plus que sa chair.
Derrière elle se dessine Le crépuscule arrive À travers la fenêtre Le temps passe
Il se détache de ses ronces, mais garde ses mains épineuses dans les siennes. Je dois partir avant qu’il ne fasse trop noir dehors. Il lâche son rosier puis danse jusqu’à la table, chemise détachée et tâchée, virevolte dans l’air découvrant son corps frêle. Il récupère son livre et arrache une pétale jacinthe qu’il glisse dans raison et sensibilité pour la mémoire de ses quelques heures passées avec elle.
Il saute à pieds joint Pour faire rentrer Ses pieds souillés Du sang de mer Dans ses souliers
Il glisse jusqu’à elle sur le parquet foulé par maintes âmes. Il dépose un baiser chaste sur ses lèvres lumière. Si tu es bien réelle, rends-moi visite dans ma librairie, que je te montre à mon tour, mon monde. Il la serre une dernière fois fortement entre ses bras. L’odeur de ses cheveux d’or imprimé sur son visage. Il la quitte, vole jusqu’à la porte puis se retourne une dernière fois.
Son image le magnétise Une main portée à son coeur L’autre sur la poignée Il quitte les lieux du crime Là où l’amour a tué Mer Tristesse
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