sultane des rêves
nana particularité : des bleus des rouges des roses partout cachés sous les mots appels à l'aide : 78
la tronche : sasha kichigina/electre débarquement : 03/01/2018
| Jeu 4 Jan - 15:04 |
| nana elle a fui aujourd'hui elle a souleve ses grandes jupes et elle a couru loin pieds nus ses petits pieds sont tout abîmés mais c'est pas bien grave c'est mieux que le reste elle a oublié ses bracelets elle a enroulé des grandes feuilles des prés autour de ses petits poignets des bracelets naturels elle sourit bien sûr mais au fond de ses yeux tout au fond elle a peur elle a comme à son habitude des petits sachets magiques cachés sous sa première jupe des incantations de bonheur auxquelles elle ne touchera pas elle peut les vendre elle devrait le faire mais elle est loin du village tout près de la falaise. elle contemple le vide. ce serait beau. ce serait grandiose. comme les princesses d'antan. mais elle a peur bien sûr qu'elle a peur la peur et la douleur riment avec les rires de nana. alors elle s'en va descend quelques marches et entre dans le petit troglodyte. moïse ? |
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mes bobos terribles
merci particularité : tombe à l'infini, d'une branche, d'un arbre, d'une falaise ou d'un toit, mais jamais ne meurt, se relève à l'infini, une fois l'orage passé. bricolages : les pierres sont taillées sur des promesses et les visages sont embellis à travers ses yeux, leurs yeux. sculpteurs de visages sur les rives de l'océan, sur les rochers. chaumière : un troglodyte dans la falaise, à l'abris des regards, tourné vers omelas, la ville artificielle. je me sens : de la couleur mélancolie, ce bleu d'abysse qui s'absente des ciels d'été. appels à l'aide : 276 diapositive : la tronche : lewis / self débarquement : 10/12/2017 poèmes : le monde en rit de ces trois gamins perdus pour toujours
je ne voulais pas rendre oeil pour oeil dent pour dent
je ne voulais pas perdre les deux étoiles qu'il me restait
je cherchais la vérité et la vérité nous a tué
je suis seul dans mon troglodyte les lumières sont éteintes
tu as laissé le drap froid et moi couché dedans j'imagine les baisers que nous avons oublié sur nos lèvres
je vois les rideaux blancs se soulever doucement et avec eux les derniers instants de l'été et nos paroles maintes fois répétées
ces je t'aime qui n'ont plus le goût d'avant que s'est-il passé | Ven 5 Jan - 19:56 |
| moïse chante une chanson. c'est moon river, dans diamants sur canapé. il chantonne plutôt, et sa voix porte dans les troglodytes. c'est à la fois mélodieux et étrange, parce que d'habitude, moïse ne chante pas ça. moïse ne chante pas. aujourd'hui il ne sait pas, il y a dû avoir un truc, un truc trop chouette qui se pose comme sur une branche. ça le rend heureux. il y a réfléchit toute la matinée. il nettoie son troglodyte. il a l'air petit, mais en fait, il est très gros. ce qu'il y a de génial avec, c'est qu'il s'agrandit au fil de l'année, grâce au flux et au reflux des marées, car le sous sol est souvent léché par les vagues, quand vient la nuit, on entend d'en bas quelques clapotis qui bercent. des escaliers y descendent, mais moïse préfère passer par l'extérieur, ou par la mer pour s'y rendre. au dessus, c'est la pièce des alambics et des machines bizarres. c'est le laboratoire. ah, il n'aime pas ce mot, alors il dit que c'est le coin des machins. le balais frotte le sol et enlève des paillettes. et une voix fluette mais très très belle dit : moïse ? et lui il dit : nana ? sur le même ton. il rit, doucement. je t'attendais nana, comment ça va ? (c'est la seule rime qui lui vient a l'esprit, la poussière du remue-ménage n'arrange rien). elle avance dans l'entrée, entre les cactus et les aloès. bienvenue dans mon troglodyte. il n'ajoute rien, pour l'instant. pas beaucoup de mots riment avec troglodyte.
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sultane des rêves
nana particularité : des bleus des rouges des roses partout cachés sous les mots appels à l'aide : 78
la tronche : sasha kichigina/electre débarquement : 03/01/2018
| Mar 9 Jan - 8:39 |
| il y a pas mal de plantes dans le troglodyte et elle repense à sa verrière, sur la falaise protégée du cent avec vue sur la mer et elle sourit. elle s'est souvent sentie comme une princesse dans cette maison un peu trop grande. mais sa couronne est de travers maintenant. elle aime bien moïse. il est doux. et puis il est drôle aussi. elle aime bien les rimes qu'il fait elle n'est pas douée pour la poésie mais elle sait l'apprécier. moïse il est un peu irréel, dans son dédale de couloirs vivants qui s'agrandissent au fil des ans. elle lui fait un grand sourire remet une mèche de cheveux derrière son oreille faisant claquer ses bracelets en même temps. c'est une jolie musique. plutôt bien, il fait beau et bon dehors. j'avais envie de te voir. elle passe sa main sur les aloès. elle ne sait pas s'en occuper c'est bien différent de ses plantes médicinales à elle. mais c'est joli, et l'intérieur l'est encore plus. |
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mes bobos terribles
merci particularité : tombe à l'infini, d'une branche, d'un arbre, d'une falaise ou d'un toit, mais jamais ne meurt, se relève à l'infini, une fois l'orage passé. bricolages : les pierres sont taillées sur des promesses et les visages sont embellis à travers ses yeux, leurs yeux. sculpteurs de visages sur les rives de l'océan, sur les rochers. chaumière : un troglodyte dans la falaise, à l'abris des regards, tourné vers omelas, la ville artificielle. je me sens : de la couleur mélancolie, ce bleu d'abysse qui s'absente des ciels d'été. appels à l'aide : 276 diapositive : la tronche : lewis / self débarquement : 10/12/2017 poèmes : le monde en rit de ces trois gamins perdus pour toujours
je ne voulais pas rendre oeil pour oeil dent pour dent
je ne voulais pas perdre les deux étoiles qu'il me restait
je cherchais la vérité et la vérité nous a tué
je suis seul dans mon troglodyte les lumières sont éteintes
tu as laissé le drap froid et moi couché dedans j'imagine les baisers que nous avons oublié sur nos lèvres
je vois les rideaux blancs se soulever doucement et avec eux les derniers instants de l'été et nos paroles maintes fois répétées
ces je t'aime qui n'ont plus le goût d'avant que s'est-il passé | Jeu 18 Jan - 20:54 |
| moïse trouve nana vraiment gentille de bien vouloir passer de bien vouloir, quelques temps, se poser dans sa baraque de roche. ça le réconforte un peu dans un sens, il se sent peut-être moins seul cela fait longtemps qu'il n'a pas vu justine, ni personne d'autre d'ailleurs ça le rend triste, un goût amer comme la mer. mais nana brille et apporte du soleil, et ses rayons sont mielleux des couleurs nouvelles, alchimie des pensées. si tu veux, on s'installe dehors avec le matos ? dehors il fait beau, c'est un peu lowcoast (il sait pas comment le prononcer ni même vraiment ce que ça veut dire il a vu ça hier dans un magazine) les rideaux de soie blanche volent dans le séjour balaient doucement les écumes de la journée un vent frais soulève les boucles brunes de nana ses jolies lèvres sont relevées dans une courbe régulière il se dit que c'est beau que c'est rare, aussi les bracelets tintent, c'est agréable. ça lui rappelle les carillons des portes dans la ville les sons d'ailleurs, trop loin pour lui des sons qu'il a presque oubliés bouge pas il traverse quelques couloirs prends un coffret de bois, taillé par un pirate sûrement y a quelques siècles pour toi il ouvre le coffre, dedans des milliers de perle de verre issues d'un quelconque théorème des couleurs d'un illustre dictionnaire les couleurs de nana.
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