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 tes mots sont silence ) césar(gos)

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le saint pélagienson appel à l'aide
mes bobos terribles
merci
merci
particularité : tombe à l'infini, d'une branche, d'un arbre, d'une falaise ou d'un toit, mais jamais ne meurt, se relève à l'infini, une fois l'orage passé.
bricolages : les pierres sont taillées sur des promesses et les visages sont embellis à travers ses yeux, leurs yeux. sculpteurs de visages sur les rives de l'océan, sur les rochers.
chaumière : un troglodyte dans la falaise, à l'abris des regards, tourné vers omelas, la ville artificielle.
je me sens : de la couleur mélancolie, ce bleu d'abysse qui s'absente des ciels d'été.
appels à l'aide : 276

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la tronche : lewis / self
débarquement : 10/12/2017
poèmes :
le monde en rit de ces trois gamins perdus pour toujours
je ne voulais pas rendre oeil pour oeil dent pour dent
je ne voulais pas perdre les deux étoiles qu'il me restait
je cherchais la vérité et la vérité nous a tué
je suis seul dans mon troglodyte les lumières sont éteintes
tu as laissé le drap froid et moi couché dedans j'imagine les baisers que nous avons oublié sur nos lèvres
je vois les rideaux blancs se soulever doucement et avec eux les derniers instants de l'été et nos paroles maintes fois répétées
ces je t'aime qui n'ont plus le goût d'avant que s'est-il passé

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Dim 29 Mar - 22:32

y a longtemps argos, il regardait l'horizon pour espérer voir un navire s'décrocher de cette immensité et lui ramener césar. il fixait les vaguelettes du haut des falaises. il espérait qu'son amour aurait essayé de partir à sa recherche. qu'ils auraient essayé une dernière fois de recoller les petits bouts éclatés au sol mais maintenant il s'en fout (fait semblant).

il s'en f o u t.

argos il l'a aimé mais il sait même plus pourquoi, c'est lointain cette histoire et peut-être même que ça a jamais existé. deux ans qu'ils se sont pas vus mais il se convainc que ça lui fait rien. ça se passait dans une autre contrée, y avait d'autres maisons, d'autres gens, il croyait que tout se passait bien comme dans les contes de fées, qu'son césar allait se calmer et qu'ils pourraient s'garder l'un l'autre comme des enfants sages, finalement tout a pété et c'est bien fait pour eux.

il s'efforce de le détester mais il peut pas. le rejeter c'est comme l'effacer et on n'efface pas deux corps qui s'épousent dans un lit bancal, deux bouches qui se cherchent et des mains qui s'étreignent sur le drap bleu dans une grotte. puis dans un recoin de son cœur il l'aime encore et dans son sommeil il crie son nom (ça il le sait pas).
argos vit toujours sous terre pour pas s'brûler encore plus, s'consumer plus encore. c'était comme ça avant ce sera comme ça après.

il pleure souvent en l'imaginant dans d'autres bras et il le déteste d'être loin de lui.

il le déteste.
le
déteste.


ta gueule
je t'aime


il casse des trucs maintenant, merci, il casse des miroirs pour se rappeler sa violence, s'rappeler la haine qu'il avait, merci casse des trucs normalement incassables et s'coupe avec le ciseau quand il taille dans la pierre en faisant semblant d'avoir pas fait exprès. puis quand il entend le bruit des choses qui se brisent ça va tout de suite mieux. il met des pansements et recommence.

et ça va.
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caillou non identifié
césar
césar
particularité : quand il frappe il se détruit
bricolages : voleur de potagers
hégire : 23
chaumière : un terrier dans l'sable, nous fuyons le soleil
je me sens : d'humeur pas pardonnable, à pardonner
appels à l'aide : 124

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Sagittaire

la tronche : b. romanovic (vocivus)
débarquement : 02/01/2018
poèmes : les yeux de ces gens n'ont jamais vu le soleil de près, je le vois
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Mer 1 Avr - 0:09

y a eu d’autres peaux. bien sûr qu’y a eu d’autres peaux. des tas des tonnes. des brunes et des tachetées, des qui s’effritaient et d’autres presque pas abîmées. des peaux d’bêtes ou d’anges, certaines qui consolent plus que d’autres. c’est qu’césar il sait pas faire, s’éteindre tapi dans un coin. il est pas d’ces animaux qui se cachent pour mourir, lui il s’accroche à son orgueil, s’laisse contrôler par sa fierté.
(un ricanement)
c’pas une peine de cœur qui m’anéantira, à moi.

mEnTeUR.
les deux premières semaines, césar est resté à omelas. pour les copains, pour la carcasse. puis surtout parce qu’il craignait de quitter sa ruche, sa fausse commune, son trou à rats. il était comme un papillon de nuit accroché à son néon. il était terrifié à l’idée de tout quitter, tout c’qu’il avait jamais connu, tout c’qu’il était capable d’aimer. la vérité, c’est qu’merci n’avait jamais pu supporter la violence de césar. en même temps, tu lui as déjà parlé, à merci ? il s’excuse quand il froisse les ailes des papillons. il pleure beaucoup, aussi. et pourtant, il disait tant pis. aux bleus, aux gros mots, aux regards noirs et aux ennuis. puis c’était jamais lui qu’césar abîmait. il en avait peur, parfois. de laisser tomber une épine, de faire un geste brusque. il savait pas si merci s’en relèverait, s’il lui pardonnerait – il était terrifié à l’idée qu’il lui pardonne. alors il a jamais compris pourquoi merci a pas pardonné, pour baby. c’était pas la première fois, il savait bien, pourtant. mais est-ce qu’entre un frère et une sœur aux mamans-ouragans il peut y avoir autre chose que l’oxygène des insultes et le réconfort des poings ? alors quand lui, merci, s’est mis en colère, césar savait pas quoi faire. merci ne connaît pas la colère – sans faire exprès, césar a dû la lui apprendre. c’est un échange de bon procédé, parce que de merci, il s’est instruit de maladresse. c’est pour ça qu’il est parti. c’est parce qu’il a pas réfléchi. son cœur battait trop vite, trop fort. qu’on l’accuse du sang d’baby sur ses mains, qu’on l’compare à une bête de tristesse, qu’on l’tienne coupable de ses propres failles. non, c’était trop.
c’était dur sans l’plastique, les étoiles rouges et les sucettes roses. mais le plus douloureux sans doute, c’était le soleil. ses rayons agressifs, intrusifs et brûlants, qui vous réveillent trop tôt le matin, mettent en lumière tous vos grains d’poussière. le soleil, ça a toujours été un problème. césar, c’est plutôt un môme des étoiles, du genre à se sentir bien qu’à l’ombre, à savoir respirer qu’sous les plus douces des brises de minuit. mais avec merci, c’était supportable. parce que le matin c’est son corps à lui qui protégeait césar des rayons éblouissants ; c’est contre son cou qu’il reposait ses paupières et grâce à sa peau-pierre il n’avait jamais chaud. puis surtout, aucun astre accusateur, quel qu’il soit, n’avait l’autorisation de passer l’palier du troglodyte de merci. là-dessous, le ciel n’avait pas son mot à dire. c’était eux les rois, leur empire.
césar a quitté omelas parce que là-bas, pas un soleil ne se levait sans qu’il ne songe à revenir. l’idée de mourir sans avoir dit je t’aime à merci lui paraissait alors meilleure que de risquer un second rejet. puis y avait pas qu’les reproches de merci. y avait ses propres démons (le rose, l’église, le tarot). et une fois rentré de l’hôpital, il est pas arrivé à trouver ça normal, d’se ramener avec les murs de la cabane de baby en bois pour la cheminée + ses os dans l’sac à soucis. il en a brisé, d’ses reflets, après ça.
il en a détesté baby encore plus. pendant des mois.
c’est ta faute si argos a haussé la voix.
maintenant il vit dans un terrier, entre deux galeries. il est loin du soleil, mais c’est pas assez. comme les peaux qu’on lui offre de temps en temps, elles non plus elles sont pas assez. alors quand on lui a dit que très très loin, tout au bout des galeries, y avait un troglodyte, césar l’a tout de suite voulu. rien qu’pour lui, pour y entasser des souvenirs. et si quelqu’un y vit, alors il le volera. c’est ce qu’il fait, de toute façon, maintenant. il vole. et il rend pas.
il a bandé ses phalanges pour l’occasion, craignant de salir les dalles de pierre. il veut réapprendre à bien faire. un bruit d’objets qu’on brise lui fait lever la tête. ça l’surprend pas, il est même pas sur ses gardes. c’est qu’il s’y connaît, en pots cassés. il sait qu’c’est presque toujours une histoire de maux auxquels on essaie d’échapper.
(un temps)
la chaleur de mille soleils le consume. c’est pas agréable du tout. il a les cernes accusateurs, les épaules affaissées. la même gueule que quand sa maman l’a abandonné. qu’est-ce que tu fais ?
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mes bobos terribles
merci
merci
particularité : tombe à l'infini, d'une branche, d'un arbre, d'une falaise ou d'un toit, mais jamais ne meurt, se relève à l'infini, une fois l'orage passé.
bricolages : les pierres sont taillées sur des promesses et les visages sont embellis à travers ses yeux, leurs yeux. sculpteurs de visages sur les rives de l'océan, sur les rochers.
chaumière : un troglodyte dans la falaise, à l'abris des regards, tourné vers omelas, la ville artificielle.
je me sens : de la couleur mélancolie, ce bleu d'abysse qui s'absente des ciels d'été.
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la tronche : lewis / self
débarquement : 10/12/2017
poèmes :
le monde en rit de ces trois gamins perdus pour toujours
je ne voulais pas rendre oeil pour oeil dent pour dent
je ne voulais pas perdre les deux étoiles qu'il me restait
je cherchais la vérité et la vérité nous a tué
je suis seul dans mon troglodyte les lumières sont éteintes
tu as laissé le drap froid et moi couché dedans j'imagine les baisers que nous avons oublié sur nos lèvres
je vois les rideaux blancs se soulever doucement et avec eux les derniers instants de l'été et nos paroles maintes fois répétées
ces je t'aime qui n'ont plus le goût d'avant que s'est-il passé

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Mer 1 Avr - 16:39

ça fait quoi d'être deux quand on a trop souvent été un, merci ? ça fait quoi de se retrouver et de le voir là, d'entendre sa voix glacée qui te reconnaît même pas ? bah pas grand chose malheureusement si ce n'est de la colère (menteur toi aussi).
le garçon refoule ses larmes et son sourire, pose le vase à moitié brisé sur la commode en bois. il serre les poings très fort. pour s'empêcher de lui hurler dessus ou de le frapper. ou peut-être pour s'préparer à cogner, sait-on jamais. puis il ne se le cache pas, il n'bouge pas parce qu'il veut pas sentir son parfum qui lui fera tourner la tête et qui lui fera le ré-aimer.

comment tu m'as retrouvé ?
tu crois pas que t'as fait assez de mal comme ça ?
pour qu'en plus tu me suives,
nous suive, baby et moi ?


faut lui pardonner, c'est qu'merci il sait plus trop comment aimer. son cœur est gonflé de larmes, de tout, puis le pire c'est que maintenant césar le reconnaît et ils savent pas où se mettre tous les deux. ça fait trop longtemps qu'il l'attend, alors comme il est là il a envie de lui dire de se casser, de plus jamais croiser son chemin, ça avait trop dérapé de toute façon. sauf qu'il sait bien que s'il lui dit ça césar partira et il pourra plus jamais le voir alors il s'contente de l'engueuler de loin et de le contempler en faisant mine d'être énervé.

j't'ai tellement attendu putain
j't'ai tellement aimé aussi
j't'ai trop de fois pardonné peut-être
pour toutes les fois où t'as pété les murs
les gueules
pour tes colères
j'sais pas si j'peux te pardonner à nouveau
j'sais pas si j'suis capable
non
désolé
je sais pas si j'en ai envie en fait


s'il est parti c'est qu'merci pouvait pas choisir entre baby et césar aussi, il pouvait pas pardonner à l'un sans attiser la tristesse de l'autre. il s'est souvent dit qu'il aurait pas dû pardonner à baby mais césar aurait tapé plus fort et ça les aurait encore plus détruit. un jour c'n'est pas sur baby mais sur lui qu'il aurait tapé, peut-être.

argos a peur de son amour et c'est peut-être ça le pire dans l'histoire.

dis quelque chose
j'sais pas,
ou pars,
ou reste,


aujourd'hui
les larmes de merci ont un goût sucré
tu le savais ça césar ?
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