les yeux braqués sur le ciel
il en oublierait presque
les rayons qui l'assaillent
les doitgs endoloris
il caresse l'espoir
de ramener ce soir
le fin nectar de ses dames

d'une robe bariolée
elles se vétissent
s'accordant à celle d'un tigre
domptées par la flame fumante
jupiter les aime,
presque autant que son soleil

il le croyait fixé bien haut dans le ciel
amour impossible gardé par les nuages
jamais il ne lui aurait donné autre visage
et pourtant elle s'impose

elle attend

elle attend que tu te poses,
que cesse de battre tes ailes
fébriles et incertaines
c'est contraire au saison de ta raison
elle ne brille pas autant que lui

et pourtant

tu sens ta poitrine qui s'échauffe
envie soudaine d'un bain glaçant
celui qui t'étouffe
celui qui te vole ton souffle

amant du soleil
aime-la pareil
ce que tu crois voir dans le ciel
n'est que le reflet qu'elle cache en son sein

je suis l'eau qui ruisselle sur ta peau hâlée des fins d'étés, celle qui se loge au creux de tes reins bercés doucement par tes cheveux bruns. ceux qui n'ont pas fins, ceux qui s'étirent entre tes épaules nues, se découvrant vers la mer. je vois encore tes yeux qui se perdent en moi, en nous, dans cet océan. dans le sable mes pieds pourtant s'enfoncent, dans le ciel mon coeur pourtant s'effondre.

éperdu de l'astre majeur, il s'est brûlé la rétine, à ne plus savoir qui aimer, à ne plus savoir ce que fait cette chaleur en lui. sauvage elle s'enfile dans son coeur. canicule amoureuse.


es-tu le fidèle?
es-tu son rivage?
la plage sur laquelle
sa vie s'échoura
sauras-tu brûler,
comme le fait son regard,
sur ton si fin visage?